Rencontre avec l’équipe d’Ewilan la série animée !

Le studio français Andarta Pictures vient de lancer un financement participatif pour pouvoir commencer prochainement la production de sa future série animée sur la saga Ewilan !

Après une adaptation en bande-dessinée, la saga Ewilan va avoir droit à sa propre série animée ! Ce projet, réalisé par le studio Andarta Pictures, se veut innovant, original, mais surtout fidèle à l’oeuvre de Pierre Bottero pour ne pas décevoir les fans.

Parue en 2003, la Quête d’Ewilan est une trilogie racontant l’histoire de Camille Duciel, une jeune adolescente qui découvre lors de ses 13 ans qu’elle est originaire d’un autre monde : Gwendalavir. Le talent et l’écriture poétique de Pierre Bottero aura séduit des millions de lecteurs à travers le monde et fait d’Ewilan un incontournable de la littérature jeunesse française. Aujourd’hui, l’univers lié à Gwendalavir compte six livres sur Ewilan, la trilogie du Pacte des Marchombres, la trilogie de L’Autre et Les âmes croisées.

L’équipe est déjà bien avancée dans son projet. Un premier trailer a été présenté et le design des personnages a été finalisé, tout comme une partie de l’écriture des arches narratives et des épisodes de la série.

Animée d’une réelle envie de faire découvrir cette oeuvre à l’international, un Kickstater (lien en cliquant ici) a également été lancé pour aider l’équipe et accroitre la visibilité du projet. Ce kickstater est pour le moment un véritable succès, puisqu’il a déjà récolté plus de 150 000 € !

Le studio propose comme contrepartie de nombreux goodies pour le plus grand plaisir des fans ! Bon à savoir : elles sont toutes produites en France pour soutenir l’économie locale. Des cartes postales, un tote-bag, un t-shirt, des pièces de monnaie ou encore une sphère graphe sont ainsi proposés.

A cette occasion, l’équipe du studio a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions ! Rencontre avec Maëva Breugnot et Claire Dijkman !

LesGryffondors : Un grand merci à toutes les deux de nous accorder de votre temps pour répondre à nos questions. Pourriez-vous nous expliquer votre rôle au sein du studio Andarta Pictures ?
Claire :
Je suis responsable de studio (organisation) , responsable éditoriale (retours sur le littéraire) et sur l’adaptation de La Quête d’Ewilan, je suis la garante de l’œuvre. Ceci implique une bonne connaissance de tout l’univers pour m’assurer que nous restons dans une adaptation fidèle malgré les changements nécessaires au changement de médium.

Maëva : Je suis responsable de la communication et du marketing, et coordinatrice sur les deux campagnes Kickstarter que nous avons lancées. J’ai également une seconde casquette dans l’assistanat de production. Je supervise l’élaboration de la stratégie social media, le community management et la budgétisation de cette branche. Je dois m’assurer que notre approche envers les fans correspond à leurs profils (et leurs besoins), et je m’attèle au rayonnement d’Andarta Pictures sur les différentes plateformes sociales. 

LesGryffondors : Comment vous est venue l’idée d’une série animée sur la saga Ewilan ?
Claire :
J’ai découvert cette saga grâce à un ami qui nous a prêté la collection de ses fils. L’idée était d’occuper ma fille qui s’était cassée le bras mais c’est moi qui ai commencé à les dévorer. Ma fille a suivi ma boulimie et nous avons toutes les deux été nourries par cet univers. Je connais Sophie SAGET depuis le lycée, et mon mari travaillait déjà avec elle dans un studio d’animation. Quand elle nous a confié qu’elle voulait monter sa boite, nous lui avons offert les bouquins, au cas où elle cherchait un projet à adapter. Je n’avais aucune connaissance dans ce milieu ni de ce que ça impliquait. Sophie a le savoir-faire, l’oeil artistique et l’énergie nécessaire pour un rêve aussi ambitieux.  C’est elle qui a retroussé ses manches et mis l’énorme machine en route. Elle a aimé les livres et elle a foncé.  Une fois son studio monté, une fois les droits obtenus, elle m’a demandé de la rejoindre.  

LesGryffondors : Quelles ont été les principales difficultés rencontrées lors du lancement de ce projet ?
Claire :
Il y a plusieurs difficultés majeurs : garder la puissance des écrits, retranscrire au mieux l’univers, transmettre le même message. Mais tous ces challenges sont liés à l’aspect financier. Le budget nécessaire pour mener à bien cette adaptation dans la qualité que nous visons est bien plus élevé que les budgets traditionnels. Nous ne pouvons pas aller à l’économie que ce soit côté écriture, côté décors ou côté personnages. Nos décors changent plus de 50 fois en un épisode, nos personnages évoluent, se battent et montent à cheval… C’est bien plus de travail que s’ils restaient toujours avec les mêmes habits dans une cour de récréation ;). Quant à l’écriture, pour trouver les meilleurs dialogues, les meilleures mises en scènes, il faut du temps, plusieurs repasses sur les textes, plusieurs cerveaux … . Et là encore plus on travaille plus le budget monte. C’est logique, normal, inévitable.  

Maëva : Au niveau du Kickstarter, les plus grandes difficultés étaient de réussir à gagner la confiance des fans. Nous avons le soutien de beaucoup d’entre eux, mais soutenir financièrement un projet exige un niveau de confiance bien plus élevé. Nous avons eu à cœur de les inclure dans notre processus de réflexion (tout comme nous le faisons habituellement sur les design de la série), et de faire appel à leurs idées afin d’élaborer cette campagne en respectant leurs volontés, et notre philosophie. Notre plus gros challenge était de développer une campagne et des récompenses privilégiant le savoir-faire français, et les circuits courts. Cette campagne nous offrait l’opportunité de nous différencier et d’affirmer le talent des entreprises françaises. Et à ce stade de la campagne, je pense que nous pouvons affirmer avoir réussi. 

LesGryffondors : Quelles seront les prochaines étapes de ce Kickstarter ?
Maëva : A l’heure où je vous écris ces lignes, nous sommes le 30 mars 2021 et nous avons récemment atteint le palier des 145 000€. Cette somme nous permettra de financer l’écriture de 11 épisodes de la série. Mais l’aventure est loin d’être terminée, et nous mettons tout en œuvre pour diffuser notre message à l’international. 
A l’issue de la campagne, nous mettrons à disposition des fans, et des nouveaux arrivants une seconde plateforme, que l’on appelle “pledge manager” (gestionnaire de contribution) qui permettra à tout le monde de continuer à aider le projet en achetant des goodies. Grâce à cette seconde étape, on laissera l’opportunité aux contributeurs d’augmenter leur contribution en ajoutant des objets de notre précédente campagne, Baïdir, ou à de nouveaux contributeurs de nous découvrir. 

LesGryffondors : La saga Ewilan compte une grosse communauté de fans en France. Comment gérez-vous cette énorme attente de la part des fans ?
Claire :
J’aime dire que nous sommes dans l’équipe de production autant que dans la communauté de fans. Leurs attentes sont les nôtres. Par contre nous faisons face à toutes les difficultés, tous les débats, toutes les contraintes, toutes les concessions. Nous savons pourquoi nous devons faire les choix que nous faisons, mais les fans pas forcément. Leur confiance nous est précieuse. Il faut garder en tête que tout ce que nous faisons c’est pour que le projet puisse voir le jour et que nous soyons fiers du résultat.   

LesGryffondors : Avez-vous été en contact avec la famille de Pierre Bottero ?
Claire :
C’était pour nous primordial de rencontrer la famille. Tout d’abord, car nous avions besoin de leur validation pour nous sentir légitimes. Nous arrivions avec une envie, une vision, un projet à peine 10 ans après le décès de celui qui en était l’auteur. Nous ne voulions pas heurter, ni blesser les proches de Pierre Bottero. Leur soutien nous est primordial. Être en contact avec la famille, ou l’éditrice de Pierre, était aussi pour nous un moyen de nous assurer que nous ne nous trompions pas dans notre approche du livre, ou notre perception de l’auteur. C’est aussi leur permettre de suivre et de donner leurs avis sur le travail que nous faisons. 

LesGryffondors : Savez-vous d’ores et déjà le nombre de saison que comptera la série et la durée de chaque épisode ?
Claire :
le terme “saison” va dépendre du découpage qui sera validé par le diffuseur. A ce stade, nous développons l’adaptation de la première trilogie en 3 x 8 épisodes. L’idée est, si le public est au rendez-vous de continuer dans la lancée et de poursuivre avec l’adaptation des Mondes d’Ewilan avec un découpage similaire … . Pour toutes les adaptations “Bottero”, cela dépendra du succès des saisons précédentes … .

LesGryffondors : Quel a été le personnage le plus difficile à dessiner ?
Gabriel SEPULCHRE (concept artist sur le projet) :
Les Ts’liches ! Ce sont les grands méchants de Gwendalavir. Croisement incertain d’une mante religieuse géante et d’un lézard non moins démesuré qui se serait tenu debout sur ses pattes arrière. Leur description est assez floue et on ne connaît presque rien d’eux : ils apparaissent pour engager des combats et le reste du temps, il font des plans contre l’empire dans l’ombre. On peut imaginer qu’ils ont une culture, des coutumes, des habitations, car c’est tout un peuple mais on sait juste qu’ils sont presque éteints et dorment debout. On a tellement peu d’informations, le champ d’interprétation est immense ! Un peu plus lézard, un peu plus Mante religieuse ou un peu plus humain ? Avec quelle armure ? Il faut qu’ils aient l’air d’une machine de guerre tout en étant humanoïde et très intelligent. Il faut retrouver l’aspect « être supérieur« . Et surtout il faut éviter qu’il ressemble à un alien et qu’il s’intègre dans ce monde médiéval.

LesGryffondors : A titre personnel, quel est votre personnage préféré ?
Claire :
Je crois que plus je les connais, plus il m’est difficile de choisir. Peut-être Salim en ce moment.  

Maëva : J’aime énormément Bjorn, donc je pencherais pour lui. 

LesGryffondors : Pour nos lecteurs, fans de Harry Potter, qui découvrent grâce à cet article la saga Ewilan, que leur diriez-vous pour leur donner envie de découvrir l’univers de Pierre Bottero à travers votre future série animée ?
Claire : Je me souviens de ma première rencontre avec Harry Potter. Mon père qui travaillait dans l’édition en avait entendu parler et l’avait acheté car …  “il semblerait que ça marchait bien”. C’était au tout début : juste le coffret des 3 premiers … . Je les ai dévoré et j’ai dû attendre, chaque année, le suivant. Autant vous dire que j’étais accrochée et suspendue aux mots de J.K. Rowling. C’était déjà pour moi une référence. J’ai aimé sa façon de combiner toutes les légendes, tous les personnages fantastiques, tous nos rêves d’enfants. Elle donnait un nouveau visage à ce monde de magie. J’ai découvert l’univers de Pierre Bottero bien plus tard, et il est devenu mon “préféré”. Pierre Bottero, a inventé une nouvelle magie, un nouvel univers, de nouveaux pouvoirs. Ces aventures emportent, transportent et permettent différents degrés de lecture. Enfants, on y lit des aventures fantastiques et fortes en émotions … . Puis quand on a un peu plus de recul, on constate que toute cette magie est une métaphore du pouvoir qui existe en chacun de nous. Que toutes ces aventures sont une quête qui ouvre le chemin vers qui nous sommes et notre place dans ce monde. Si aujourd’hui, les lecteurs sont encore si nombreux, même adultes à le reprendre comme livre de chevet, c’est qu’il dépasse le conte, il dépasse le fantastique. Les aventures de Pierre Bottero ouvrent la porte d’une nouvelle vie où nous avons chacun notre place. Et plus on rentre dans l’univers plus l’écriture devient message et chemin, poésie et vérité. 

Maëva : J’ai connu Harry Potter bien avant de rencontrer La Quête d’Ewilan, et ça a été le coup de foudre. Pour dire, je dois en être à ma 50e lecture du premier tome (qui n’est pas le meilleur d’après moi, mais qui a dans mon cœur un aspect rassurant, et réconfortant. Il a longtemps été mon livre de chevet, le livre que j’attrape en me réveillant d’un cauchemar. Le livre que je feuillete à la récréation, puis entre deux cours). Je ne pense pas pouvoir convaincre mieux que Claire, mais je vous invite réellement à vous plonger, les yeux fermés, dans l’univers de Gwendalavir. Retrouver votre âme d’enfant, celle qui lisait sans s’arrêter, qui découvrait chaque détail de l’univers pour construire sa bulle. Ce type d’ouvrage qui vous offre la possibilité de vous évader, et de rêver. Et peut-être même d’apprendre, et de grandir. Puisse Gwendalavir devenir votre seconde maison, votre seconde destination. L’endroit où divague votre esprit lorsque vous loupez votre train. Après tout … il ne suffit que d’un pas sur le côté … .

LesGryffondors : A la fin de la campagne de financement sur Kickstater, quelles seront les prochaines étapes pour votre équipe ?
Maëva : Outre la logistique qu’une fin de campagne requiert, notre prochaine étape sera de trouver un diffuseur et de le convaincre. Grâce à vous, aux donateurs, aux fans, aux influenceurs, aux médias et aux réseaux, nous avons de nombreuses données à partager aux plateformes. Nous pouvons leur prouver votre intérêt, prouver l’attente derrière ce type de projet. Une fois trouvé, nous pourrons débuter la production, et vous donner plus de détails

Un grand merci à vous pour vos réponses !


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