Jean-François Ménard parle de la traduction des Harry Potter

Jean-François Ménard, le traducteur des Harry Potter, revient sur son travail effectué pour la saga de J. K. Rowling !

Dans une interview au Point, Jean-François Ménard, explique comment lui sont venues certaines de ses traductions.

Jean-François parle notamment de son choix de traduire les différents noms des maisons de Poudlard : « Ce vocabulaire de sorcier était assez logique à traduire. Pour Gryffindor/Gryffondor c’était facile. Pour Serdaigle, « Ravenclaw » voulait dire « serre de corbeau » et je trouvais ça moins beau, j’ai donc changé pour un aigle. Cela tombait bien, car c’est le symbole de la maison. Pour Poufsouffle, c’était un peu différent : le nom « Hufflepuff » est un jeu de mots avec le grand méchant loup qui souffle sur la maison des trois petits cochons. J’aimais bien cette allitération « to huff » and « to puff » qui me faisait penser à paf/pouf. Dans le roman, les élèves de cette maison donnent l’impression d’être toujours un peu essoufflés. C’est ce que j’ai gardé comme idée dans ma traduction. « Slytherin » veut dire « serpenter » je l’ai donc transformé en Serpentard. Pour être honnête, je me suis bien amusé à inventer des nouvelles choses. Cela venait assez vite, car je me suis imprégné très rapidement et tout est devenu familier ».

Le traducteur a également expliqué son rythme de travail, alors même que la saga connaissait de plus en plus de succès : « J’avais surtout la pression de rendre à temps ma traduction. Je devais aller très vite pour traduire les quatre derniers livres, mais ce n’était pas gênant, car j’ai assimilé le rythme de l’écriture de J. K. Rowling et je me sentais très bien dedans, même quand il fallait travailler douze heures par jour. Je me levais à 6 heures du matin, j’allumais mon ordinateur et ça venait tout de suite. J’étais 24 heures sur 24 sur Harry Potter et même la nuit j’en rêvais ! Je voyais le texte du livre qui se déroulait sur un écran. Je n’ai pas ressenti ce sentiment lié à l’attente du public : pour moi c’était un livre et je ne voulais pas être détourné de mon travail ».

Il revient également, dans une interview pour Gulli, sur l’origine du mot Moldu : « Muggle n’a pas de sens précis, quand on regarde dans le dictionnaire Oxford. […] J’ai chercheé en français quelque chose qui est de la même sonorité approchante et qui commence par un M. J’ai cherché beaucoup. […] Finalement, j’ai choisi le terme Moldu qui pour moi était ceux qui étaient un peu mou du cerveau […], les mous du bulbe. C’est devenu Moldu qui avait une consonance semblable à Muggle et qui évoquait des gens à qui ils manquent quelque chose ».

Enfin, le traducteur explique comment lui est venu le terme Poudlard : « en anglais, c’est Hogwarts et c’est une inversion de warthog. Warthog c’est le phacochère, c’est-à-dire littéralement le cochon qui a des verrues. Hogwarts jouait sur ce mot. Je me suis dit verrues de cochon, c’est pas terrible. Alors j’ai essayé de m’approcher de quelque chose de pas très ragoutant pour les verrues. Je suis arrivée à pou et le cochon s’est transformé en lard. […] Ce qui est assez amusant c’est que ce mot de Poudlard a été interprété par certain comme un mot anglais. Parfois, on me demandait comment doit-on dire : Poudlard ou Poudlarde ? ».

Pour en savoir plus sur la maison Gryffondor, cliquez ici !

Sources : Le Point et Gulli


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